lundi 9 août 2010

Le Déchronologue

Aujourd'hui, la déchronique littéraire abordera Le Déchronologue, un roman, de Stéphane Beauverger.



La quatrième de couverture nous dit :
Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps...


Dans ce livre, on fait fi de la chronologie. Les chapitres s'enchaînent mais ne se suivent pas. Chaque nouveau début de chapître nous fait franchir un bond en avant ou en arrière dans la chronologie de l'histoire. Un processus qui peut paraître très destabilisant si l'on est un peu trop attaché à la linéarité du récit. Personnellement, je n'ai eu aucun problème à accepter cette particularité, qui fait le sel du roman.
Le style d'écriture est agréable et efficace quoique parfois un peu trop artificiel à mon goût. J'ai eu, au début, l'impression que l'auteur se forçait à adpoter le ton d'un flibustier du 17ème siècle, et que les tournures n'avaient pas grand-chose de naturel. Il me fallait peut-être simplement un temps d'adaptation, toujours est-il que la suite de la lecture a coulé toute seule pour la plus grande partie. J'ai apprécié la recherche : l'auteur nous décrit des caraïbes, des marins et des navires qui sonnent vrais, il dépeint très bien son univers, sans nous noyer non plus dans une masse de précisions ou descriptions inutiles.
La police d'écriture en revanche est la preuve qu'il n'est pas toujours bon de s'arracher aux conventions. J'ai trouvé très génant de devoir subir pendant tout le roman une police fantaisiste, qui donne l'impression que l'on tient entre les mains un tapuscrit auto-imprimé par un auteur collégien. Je trouve que c'est terriblement dommage, car la police est la première image du texte qui s'offre à nous, et celle-ci n'inspire guère confiance.
Comme je l'ai dit, je pense c'est surtout la forme inhabituelle du récit qui lui donne son intérêt. Je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage principal ni à d'autres, et ses déboires ne m'ont pas fait frémir autant que je peux frémir lorsqu'un livre m'absorbe.
Un livre bien écrit donc, mais qui pour moi manque de quelque chose pour saisir le leceur et l'imprégner de son atmosphère.

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